L’AMF évalue les pertes liées aux crypto-actifs à 9M€ en 2018

L’Autorité des Marchés Financiers vient de publier son rapport d’activité pour l’année 2017. Après avoir réussi à limiter les arnaques en matière de trading en ligne, elle doit désormais s’attaquer à l’essor des crypto-actifs. Depuis le début de l’année 2018, elle affirme avoir déjà recensé plusieurs centaines de plaintes sur les crypto-actifs. Au total, les épargnants français auraient perdu 9 millions d’euros sur ces nouveaux produits financiers.

Bitcoin

Crypto-actif et non crypto-monnaie

Si les gens appellent plus communément le Bitcoin et l’Ether des « crypto-monnaies », l’AMF privilégie le terme de « crypto-actif ». Elle ne préfère pas associer une monnaie à un tel instrument financier qui pour l’heure, n’est pas encore assez stable et compréhensible. Dans tous les cas, ces crypto-actifs ont été pris d’assaut par des arnaqueurs qui ont profité de l’opacité des crypto-monnaies pour escroquer des particuliers avec des sommes avoisinant en moyenne les 50.000 euros.

Sur 4.000 plaintes qui ont été enregistrées entre janvier et avril par le service d’épargne de l’AMF, ce sont 750 d’entre elles qui concernent des abus autour des crypto-monnaies. De nombreux particuliers se laissent séduire par des publicités intempestives qui mettent en avant des rendements exceptionnels qui peuvent être tirés des devises électroniques. Des investisseurs peuvent tirer profit de ces devises, mais il faut qu’ils agissent en toute sécurité, dans un cadre plus ou moins légal. En effet, si aucune plateforme n’est aujourd’hui régulée en France, certaines le sont dans des pays fiables tels que le Royaume-Uni ou le Luxembourg. Les régulateurs de ces pays ont reconnus plusieurs plateformes pour acheter des crypto-monnaies, ce qui offre une garantie supplémentaire au particulier.

Si l’AMF est pour le moment sur la réserve, elle travaillerait actuellement avec le gouvernement pour fournir un cadre légal pour les introductions en bourse avec les crypto-actifs – ce qu’on appelle également les ICO (pour « initial coin offering »). De son côté, le Conseil d’Etat a également réduit la taxation sur les plus-values liées aux profits sur les crypto-monnaies. Cela vient évidemment soulager de nombreux épargnants français qui attendaient de voir un allègement de la fiscalité pour pouvoir retirer leurs gains.

Sources : (1) + (2)